Pour ces Jeux olympiques de Paris 2024, l’Afrique a envoyé ses plus grands représentants sur les terrains et aussi ses plus grands supporters dans les tribunes. C’est le cas du Guinéen Jupiter Davibe, venu apporter son soutien aux judokas en lice pour décrocher une médaille dans ce tournoi olympique de judo. Rencontre avec ce féru de basket qui cultive également une passion pour le sport de combat.
RFI Musique : Comment un fan de basket et de football comme vous se retrouve à supporter des judokas pour ces Jeux olympiques ?
Jupiter Davibe : C’est un concours de circonstances. J’ai eu l’opportunité de venir avec la délégation guinéenne pour représenter mon pays et c’est la première fois que je participe aux Jeux olympiques. Je me suis dit que c’était l’occasion de pouvoir élargir mes connaissances sur le judo, soutenir mon équipe et nos athlètes engagés dans la compétition. J’ai découvert un univers et l’expérience m’a marqué.
Est-ce que vous pratiquez le judo vous-même ?
Non, je ne pratique pas le judo. Ou du moins, je le pratique, mais mentalement (rires). C’est-à-dire que dans mon quotidien d’artiste, il faut se battre pour ce qu’on fait. Donc c’est pareil.
De votre point de vue, est-ce qu’il y a des similitudes entre le judo et la scène musicale ?
Bien sûr ! C’est du combat. Sur scène, tu bouges, tu danses et tu dois gérer ton souffle. Les arts martiaux, ça aide à mieux canaliser ses émotions et contrôler certains excès. Le rythme est différent, mais le principe est le même.
Quels sont vos judokas préférés ? Et quels sont vos athlètes favoris pour ces Jeux olympiques ?
La personne dont j’ai le plus entendu parler, c’est Teddy Riner. C’est lui que je regarde le plus, même en dehors des terrains. J’aime le personnage. Mais je ne ferai pas de pari sportif sur lui (rires). Et sinon pour ce qui est de mes athlètes favoris, je regarde plutôt du côté du basket. Les États-Unis et le Soudan du Sud sont très impressionnants.
Pratiquez-vous une discipline sportive ? Est-ce que vous affrontez d’autres artistes ?
Mon frère, je fais de la méditation (rires), c’est aussi du sport. Non, mais plus sérieusement, je suis venu supporter la Guinée et je trouve que c’est vachement sportif d’être aussi dans les tribunes. On transpire, on crie, on donne tout ce qu’on a comme émotions.
En pleins Jeux olympiques, vous avez sorti la chanson Boungui. Un hymne à la fête pour les champions guinéens ?
Boungui ça signifie « faire son malin ». Quelle que soit la situation dans la vie, il faut toujours faire son malin. Le concept de la chanson, c’est cela : assumer qui l’on est, continuer à s’amuser parce que la vie est courte. C’est une chanson que j’ai enregistrée à Conakry avec mes frères guinéens King Alasko et Araphan DJ. J’étais en studio lorsque j’écrivais les paroles et il m’est paru évident qu’ils devaient participer à cette chanson. Je pensais les inviter sur mon album depuis longtemps. La chanson Boungui a de bons retours. Donc c’est encourageant pour moi.
Qu’en est-il de l’album justement ?
L’album va sortir en septembre. C’est une exclusivité que je vous donne. Je suis sur les derniers rouages. Je compte faire une tournée en Guinée d’abord et ensuite en Europe et aux États-Unis.
Pour Paris 2024 on vous retrouvera au bord d’autres terrains ?
J’aurais bien aimé, mais il n’était pas prévu que je reste dans la délégation pour la deuxième semaine de compétitions. Donc, je dois repartir à Conakry, mais c’est pour mieux revenir à Paris après la sortie de l’album et cette fois-ci, on se verra sur mon terrain à moi : la scène !
Source : Radio France Internationale (RFI)
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