Si les résultats officiels sont attendus pour les prochaines heures, les tendances des scrutins présidentiel et législatif de ce weekend au Ghana montrent une avance déjà décisive pour le parti d’opposition NDC. John Mahama, le président qui se profile, connait bien les rouages de la politique et de la gestion ghanéenne.
Le Ghana a à nouveau élu son ancien chef d’État John Dramani Mahama (2012-2017) président de la République, selon les tendances du comptage des votes du scrutin qui a débuté hier samedi 7 décembre. Son parti d’opposition, le Congrès démocratique national (NDC), remporte aussi la législative qui s’est déroulée parallèlement.
C’est son principal adversaire, le vice-président Mahamudu Bawumia et dauphin du président sortant Nana Akufo-Addo, qui a annoncé la nouvelle, admettant en conférence de presse sa défaite et félicitant M. Mahama, qui affirme avoir reçu un appel téléphonique de sa part. « Le peuple ghanéen s’est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité » a-t-il déclaré.
Ce résultat était prévisible, au regard des critiques ciblant le gouvernement depuis plusieurs mois, à cause des difficultés économiques auxquelles fait face le Ghana. Le pays, qui s’en défiait pourtant, a dû accepter mi-2023 un prêt de 3 milliards USD du Fonds monétaire international, pour faire face à l’inflation et à la crise de la dette. D’un autre côté, le New Patriotic Party au pouvoir perdait en octobre sa majorité parlementaire, à la faveur de tractations en vue des élections.
Les élections se sont globalement bien déroulées, avec une infrastructure dont l’organisation est saluée par les observateurs internationaux. Quelques incidents ont néanmoins été observés, notamment une bagarre entre partisans dans un bureau de vote à Nyankpala, dans le Nord. 4 personnes ont été arrêtées et une tuée par balle. Les résultats officiels seront annoncés sous peu par la Commission électorale, qui affirme s’efforcer de garantir un décompte transparent et exact.
Agence Ecofin
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