
Une foule nombreuse et très émue a rendu un vibrant hommage à Ibrahima Sory ‘’Marco’’ Bah, décédé samedi soir à Conakry. Le Stade Petit Sory de Nongo, l’antre du Hafia FC, club dont il était le secrétaire général, a refoulé du monde ce lundi 17 février 2025, venu assister au symposium organisé en l’honneur de l’homme.
Marco est décédé à 55 ans le samedi 15 février des suites d’une courte maladie. Parents, amis, collaborateurs, et de nombreux supporters du Hafia FC lui ont rendu un vibrant hommage.

Assiatou Bah, fille de feu Marco : « Papa, tu es notre héros et tu le seras pour l’éternité. Et je sais que tu veilleras sur nous de là où tu seras désormais. Papa, tu es parti trop tôt, beaucoup trop tôt, mais je sais que tu es toujours avec nous. En souvenir d’un père aimant et bienveillant, mon père, je t’aime et je te remercie pour tout ce que tu as fait pour nous. Tu étais un grand homme, que nous sommes fiers d’avoir comme papa. Ta grande ouverture d’esprit nous manquera et à tout le monde. Tu nous manques déjà. Je n’ai pas ton talent pour écrire, ou pour parler, mais j’ai fait ce que j’ai pu. Je t’aime papa et je ne t’oublierai pas. Tu nous as toujours appris la patience, le courage et la détermination, tout ce que tu incarnais en fait. Aujourd’hui, tu t’en es allé avec une partie de nous. Mais nous restons forts. Ton amour, papa, est désormais comme le vent. Je ne peux le voir, mais je le sens toujours. Dans la symphonie de la vie, la voix d’un père est une note inoubliable, l’amour d’un père est un cadeau sans fin, un héritage de cœur et d’esprit, sachez que mon papa n’était pas seulement un père extraordinaire, mais il était aussi un être humain incroyable. Son amour, sa sagesse et sa force continueront de me guider et son souvenir est une source de réconfort et d’inspiration ».

Lucien Beindou Guilao, président de la Ligue Guinéenne de Football professionnel (LGFP) : « À chacune des prises de parole de Marco, on comprenait qu’il a dit quelque chose de très important. Il me laisse le goût amer. Il a beaucoup fait mais la Guinée avait encore besoin de lui. Il n’était pas allé au bout de tout ce qu’il pouvait donner à la Guinée. La vie est éphémère mais le souvenir que laisse Marco est indélébile… »

Ibrahima Blasco Barry, secrétaire général de la Fédération guinéenne de football : « Tu as décidé de nous quitter après avoir vécu 55 hivernages, entamé le 14 juillet 1970 à Conakry où tu as vu le jour, plongeant ainsi le football guinéen dans le désarroi et la consternation. Oui, le football guinéen en général, mais aussi et surtout la légendaire famille du Hafia et de son charismatique et attachant président Kerfalla Camara (KPC) pour lequel tu étais prêt à sacrifier ta vie pour sauver la sienne, vient de perdre l’un de ses fils les plus émérites, dont la touche personnelle à l’avènement d’une nouvelle ère dans le football guinéen restera éternellement gravée dans la mémoire collective ».

Abraham Sonty ‘’Koundouwaka’’, artiste-chanteur-compositeur : « Marco n’était pas un journaliste sportif, c’était un journaliste culturel, c’est Marco qui a fait que les artistes ont pris plus de sérieux dans leur travail, parce que si tu faisais le faux, il ne le tolérait pas. Donc, tu étais obligé de travailler dur. Lorsque j’ai appris son décès, je suis directement allé à l’hôpital, la même nuit, c’est parce qu’il m’a donné la force, il m’a conscientisé pour qu’il n’y ait pas d’affinités. Quand tu ne travailles pas, on n’a pas le droit de te mettre devant. Il a tout fait pour pousser les artistes à travailler à donner le meilleur d’eux-mêmes ».
Fodéba Isto Kéira, ancien ministre de la Culture : « le décès de Marco est une grande tristesse, car il était d’une intelligence inouïe et d’une plume acerbe. Je dois saluer l’amitié, la fidélité et surtout la constance de Marco. Je voudrais dire à sa famille merci et surtout du courage ».
Mouctar Kôlah Trézéguet
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