
Le président Sidya Touré a été réélu à la tête de l’Union des forces républicaines (UFR) ce vendredi 30 mai 2025. C’était à l’occasion du congrès extraordinaire du parti tenu à son siège à Matam, dans la capitale guinéenne. L’ancien Premier ministre de feu Lansana Conté a obtenu 94,48 % des voix exprimées par les congressistes. En face, Amadou Diallo n’a pas fait le poids, ne recueillant que 16 voix sur les 290.
Sidya Touré rempile à la tête de l’UFR. Les responsables des fédérations du parti lui ont renouvelé leur confiance à une majorité écrasante.
Intervenant par vidéo-conférence, Sidya Touré a dit brièvement les raisons de son engagement en politique. « Moi, je ne suis pas un homme politique au départ. Je suis venu pour faire un travail économique. Quand ce travail a été saboté, j’ai décidé de m’engager pour dénoncer les raisons de cet échec. C’est ainsi que l’UFR m’a confié la présidence pour défendre les idéaux que j’avais exposés », a-t-il expliqué.
Parlant de l’actualité nationale, Sidya Touré n’a pas été tendre. « Il est difficile pour un peuple d’être libre et épanoui lorsque l’économie ne fonctionne pas. Aujourd’hui, en Guinée, l’État subit de nombreuses dérives. Tout le monde n’est pas honnête, et l’organisation de l’État doit justement empêcher que de tels comportements se produisent. La situation est devenue inquiétante. »
Cependant, le président de l’UFR estime que la Guinée peut bien se tirer d’affaires. Pour y arriver, il rappelle les vertus du dialogue. « Même pendant l’apartheid en Afrique du Sud, on a dialogué. Le dialogue n’est pas l’arme des faibles, c’est celle des forts. Lorsqu’on s’y engage, c’est qu’on en connaît les raisons… »
Alhassane Diomandé Junior
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