Le Niger a annoncé rompre « avec effet immédiat » ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Il y a deux jours, c’est l’un de ses plus proches alliés, le Mali, qui avait pris la même décision après une lourde défaite infligée fin juillet à son armée et aux paramilitaires russes de Wagner à Tinzaouatène, à la frontière avec l’Algérie. Bamako accuse Kiev d’avoir soutenu des groupes terroristes lors de cette bataille.
C’est en solidarité avec le gouvernement et le peuple maliens que le Niger rompt ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Dans une déclaration lue à la télévision nigérienne ce 6 juillet au soir, le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du gouvernement, dénonce « des actes d’agression caractérisés » de la part de Kiev, synonymes selon lui « de soutien au terrorisme international ».
Fin juillet, des rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) et des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) ont affirmé avoir tué des dizaines de soldats maliens et de paramilitaires russes de Wagner à Tinzaouatène, dans le nord du Mali. Après ces combats au cours desquels l’armée malienne a reconnu des pertes importantes dans ses rangs, le porte-parole des services de renseignement ukrainiens a affirmé que son pays avait fourni « des informations utiles ayant permis des succès militaires contre les criminels de guerre russes ».
Le Niger annonce saisir le Conseil de sécurité de l’ONU
Des propos que le porte-parole du gouvernement du Niger a qualifié de « subversifs et inacceptables ». Il a également annoncé la « saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies en vue de statuer sur l’agression ukrainienne » et déploré le silence de l’Union africaine.
L’Ukraine a de son côté rejeté les accusations similaires du Mali et a regretté une rupture jugée « précipitée ».
Radio France Internationale (RFI)
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