Mandiana : le préfet et plusieurs cadres jugés pour corruption, faux et usage de faux…

mandiana Mandiana : le préfet et plusieurs cadres jugés pour corruption, faux et usage de faux…

C’est un évènement inédit à Mandiana. Le préfet de Mandiana, le Colonel Fodé Soumah, et plusieurs cadres sont jugés dans une affaire de compensation d’agriculteurs à qui on a retiré des terres au profit d’une entreprise minière. Certains d’entre eux ont déjà comparu en audience correctionnelle au tribunal de première instance de Mandiana.

Selon nos informations, le préfet de Mandiana, le directeur préfectoral des mines, le secrétaire chargé des collectivités décentralisées, le sous-préfet de Kondianakoro sont poursuivis pour corruption, faux et usage de faux, concussion…

Que leur reproche-t-on ? Tout est parti de l’installation d’une société minière, New Japan à Kondianakoro. Selon Guineematin.com, qui rapporte le nouvelle, les montants déboursés pour la compensation des terres prises aux agriculteurs sont dérisoires, au point qu’ils ont manifesté. Au finish, ils ont porté plainte contre tous ceux qui se sont impliqués dans le processus.

Selon nos informations, les villageois, au nombre de 50, n’auraient reçu que 35 millions GNF pour les 100 hectares obtenus par New Japan pour l’exploitation de l’or.

A l’ouverture du procès, le procureur de la République près le tribunal première instance de Mandiana, Mohamed Lamine Diallo, au micro de Guineematin.com, a promis que juste sera faite dans cette affaire. « Nous assurons que ce procès-là va aboutir à un résultat. Parce que le président de la République lui-même a dit que la justice est la boussole. Donc, ça va guider tout le monde. Personne n’est au-dessus de la loi. Partout où vous êtes, quand vous vous sentez lésé dans n’importe quelle chose, venez saisir la justice. Ces hauts cadres-là, à commencer par la préfecture jusqu’à la sous-préfecture, ils vont tous comparaître. Ceux qui ont comparu aujourd’hui ont déjà commencé, dans un débat très tendu, à dire la vérité et à nous orienter. Je veux préciser que ce n’est pas quelqu’un qui nous a saisis, ce sont les citoyens eux-mêmes, ceux qui ont l’habitude de manifester, qui ont renoncé à la manifestation, qui sont venus porter plainte », a indiqué le procureur.

 Alhassane Diomandé Junior

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