
La France s’employait vendredi à défendre sa décision de reconnaître l’Etat de Palestine, affirmant qu’elle vise à « donner raison au camp de la paix », en réponse aux virulentes critiques d’Israël et des Etats-Unis qui accusent Paris de faire le jeu du Hamas.
Paris ne récompense pas le mouvement islamiste palestinien, mais lui « donne tort », a affirmé vendredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
« Le Hamas a toujours refusé la solution à deux États. En reconnaissant la Palestine, la France donne tort à ce mouvement terroriste. Elle donne raison au camp de la paix contre celui de la guerre », a-t-il écrit sur X.
Le président Emmanuel Macron a annoncé jeudi qu’il reconnaîtra formellement un Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, à New York, soulignant « l’engagement historique (de la France) pour une paix juste et durable au Proche-Orient ».
A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP.
Cette décision, saluée par le Hamas comme un « pas positif », a suscité la colère d’Israël, qui a dénoncé une « récompense de la terreur » et une « tache noire dans l’histoire française », en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023.
« Soyons clairs : les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d’Israël, ils cherchent un Etat à la place d’Israël », a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Proche allié d’Israël, les Etats-Unis ont « fermement » rejeté le projet français, évoquant une décision « imprudente » qui « ne sert que la propagande du Hamas et fait reculer le processus de paix », selon le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio. « C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre », a-t-il ajouté.
Agence France Presse (AFP)
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